Tamashii Taku dossier
English
The project originates with the ancient Japanese technique “Gyotaku” — a stamping process used by Japanese fisherman to record their best catches onto rice paper. Over time this has become an art form in Japan.
Inspired by this technique, the naked human body has been covered in acrylic paint and imprinted upon blank canvas. This exhibition explores the symbolism between body and soul, the eternal dance between yin and yang, the external and internal, and as the ancient axiom says, “as above, so below.”
The narrative process—the dialogue between the artist and the nude model— captures a moment full of movement, rhythm, and incorporated sensations. The shame of the naked body reveals our inner, hidden fears of exposure to the world, yet nakedness is truth. The essence of the exhibition is to impregnate the work with this intense and unrepeatable process— the reconciliation of self with fear of exposure. It explores the human relationship with nudity both on foto, video and canvas.
Español
En el origen del proyecto encontramos el “Gyotaku”, una forma de estampación natural usada por pescadores japoneses que registraban en papel de arroz sus mejores capturas y que a lo largo del tiempo se convirtió en un tipo de arte.
Inspirándose en la misma técnica, el artista Eugen Badurina y el fotógrafo Tim Adami han utilizado el cuerpo humano, impregnado en pintura acrílica, plasmándolo sobre el lienzo desnudo, yute en crudo. Un gesto que simboliza la relación entre el cuerpo y el alma, la eterna danza entre el yin y el yan, dentro-fuera, como el antiguo axioma hermético “tanto es arriba como es abajo”.
Más allá del body art, este proceso-vivencia ha sido a la vez intenso y revelador. El proceso narrativo, el diálogo entre el artista y la persona desnuda, ha quedado atrapado en un momento lleno de
movimiento y ritmo, de sensaciones contenidas. Cada imagen es diferente y nos muestra la experiencia vivida en esa desnudez. La vergüenza y el miedo al desnudo del cuerpo, nuestra verdad. Así, la esencia de la que estamos hechos se imprime con imágenes espontáneas, en un proceso puro e irrepetible de reconciliación con uno mismo, tan sólo queda un desprendimiento íntimo y personal.
Français
A l’origine du projet, le « Gyotaku ». Une méthode employée par les pêcheurs japonais consistant à imprimer selon un procédé naturel les empreintes de leurs plus belles prises sur du papier de riz. Au fil du temps, ce traitement est devenu l’objet d’interprétations artistiques.
S’inspirant de cet art japonais, l’artiste Eugen Badurina et le photographe Tim Adami ont appliqué cette technique d’impression au corps humain, imprégnant sa forme, ses courbes sur une toile de jute vierge avec de la peinture acrylique .
Un acte symbolisant la relation entre le corps et l’âme, l’éternelle danse entre le yin et le yang, l’intérieur-l’extérieur, l’axiome hermétique « Ce qui est en haut est comme ce qui est en bas ».
Au-delà du body art, cette technique s’est convertie en une expérience révélatrice et forte en intensité.
Ce processus narratif, le dialogue établi entre l’artiste et le modèle nu ont été marqués dans un certain tourbillon émotionnel, rythmé par une pudeur contenue et diverses sensations.
Le résultat diffère d’une image à l’autre et nous présente l’expérience de la nudité : « la honte et la peur de se mettre à nu » selon Badurina.
L’essence qui nous constitue est alors imprimée et immortalisée par des images spontanées et pures puisque cette démarche implique réconciliation avec soi-même et libération intime et personnelle.